L’autre jour, je voyais dans ma librairie préférée, un livre sur un étalage, intitulé : « Qu’est-ce que le chant ? Comment le maîtriser ? » J’ai immédiatement pensé que, très bientôt, sortirait, dans la même veine : « Comment maîtriser le chant en 10 leçons.»

 

Nicole Bosch, notre professeur de chants, ferait une moue ironique devant un titre aussi ….mal approprié. Cette belle professeure nous apprend à réciter et psalmodier des textes sacrés, d’origine divine : le chant védique.

 

Elle a étudié des années en Inde et continue inlassablement à parfaire encore ses connaissances. C’est un bel exemple de constance, de goût de la perfection, de goût de la poésie dans la recherche de cet état méditatif qui nous envahit lorsque nous suivons généreusement, librement, avec endurance et conviction cet apprentissage.

 

Le but de cette transmission est, peut-être, de nous rendre plus juste, plus paisible, plus vrai, plus en harmonie avec nous-même et avec le monde. Lors du dernier stage récent, où j’ai pratiqué avec elle, sa présence, sa patience, sa bienveillance nous ont prouvé à quel point l’apprentissage du chant est un moyen de communication précieux.

 

Dans ce rapport au sacré, ensemble, avec le groupe, nous partageons une aventure qui peut emmener loin. Cela nous agrandit le regard. Chanter le sacré, c’est lâcher prise, se remettre en cause pour essayer de progresser au sens large.

 

Les voix révèlent toujours le souffle intérieur des êtres, car le souffle est quelque chose qui nous dépasse et qui nous porte en vie. La palette vocale est très large ; la vibration sonore agit sur notre corps, notre cœur, notre mental. Nicole insiste souvent sur le rythme pour rendre les textes vivants, pour mettre de l’harmonie dans les mots. Nous sommes entre le cérébral et le charnel. Il me semble que le titre que choisirait Nicole, serait plutôt : « Remettez sans cesse votre ouvrage. Soyez humble et confiant et le chant opérera alors sur le mental, un état de grâce.

 

Alors, soyons plein d’optimisme dans cet apprentissage, acceptons-le comme une lumière. Il faut être plusieurs pour repeindre le monde en couleurs et le chant védique devrait nous y aider lorsque nous mêlons purusha et brahman.